Pour la huitième fois de son histoire, l’Équipe de Tunisie va se mesurer au Ghana dans le cadre de la CAN. Les Black Stars ont un avantage psychologique, vu leurs résultats face aux Aigles de Carthage.
Deuxièmes du groupe E avec trois nuls en trois matches face à l’Angola (1-1), le Mali (1-1) et la Mauritanie (0-0), les coéquipiers de Wahbi Khazri joueront leurs 8es de finale contre le Ghana, premier du groupe F. L’affiche, alléchante sur le papier, est prévue ce soir à 20h00 au stade d’Al Ismaïlia. Ce faisant, le rapport des forces entre la Tunisie, 24e au classement Fifa, et l’équipe des frères Ayew, 50e dans la hiérarchie mondiale et finaliste malheureuse en 2015 face à la Côte d’Ivoire, semble sur le papier équilibré, mais légèrement à l’avantage des Ghanéens qui ont livré des copies assez rassurantes en phase de groupe. Ce qui n’a pas été le cas des Tunisiens, assez justes la plupart du temps.
Bête noire !
La première opposition entre la Tunisie et le Ghana dans le cadre de la CAN remonte au 24 novembre 1963. Les Tunisiens avaient besoin d’une victoire pour espérer aller en finale. Ils ne décrocheront finalement qu’un nul (1-1) face au leader de la poule A grâce à un but du légendaire Mohamed Salah Jedidi à la 36’.
Deux ans plus tard, en novembre 1965, la Tunisie s’est inclinée (3-2) sur la pelouse du Stade Chedly Zouiten en finale de la CAN lors d’un match spectaculaire et inoubliable. Abdelmajid Chetali et Tahar Chaïbi ont ainsi inscrit les deux buts de notre sélection qui s’est toutefois effondrée après un but fatidique encaissé à la 96’ minutes. Les cinq matches suivants (1978, 1982, 1996, 1998, 2012) seront toujours en faveur du Ghana. La dernière rencontre s’est ainsi achevée sur une victoire du Ghana (2-1), dans le cadre des quarts de finale de la CAN 2012, après une bévue de Balbouli.
Les “Black Stars”, champions d’Afrique à quatre reprises, restent alors sur une série de six succès d’affilée face aux Tunisiens dans les différentes éditions de la CAN. Ajoutons à cela qu’en sept empoignades, notre sélection n’a inscrit que cinq buts contre douze concédés. Et toujours pas de victoires !
Constellation de stars !
La défense du Ghana semble être le maillon faible de l’équipe. Les défenseurs centraux Mensah et Nuhu sont régulièrement pris à défaut, notamment sur les longs ballons qui retombent dans la surface ghanéenne. Ils n’ont pas été rassurants en phase de groupe malgré les deux petits buts concédés.
Tout n’est pourtant pas si noir pour la sélection ghanéenne, qui dispose d’individualités fortes et expérimentées. En ce sens, les deux frères André et Jordan Ayew font encore parler la poudre. En attaque, le Ghana peut aussi s’appuyer sur la puissance et l’efficacité du controversé Gyan Assamoah ( buteur historique du Ghana avec 51 buts). Malgré son âge (34 ans), l’ancien joueur d’Udinese possède tous les atouts lui permettant de perturber n’importe quelle défense : timing parfait pour marquer de la tête, force de frappe du pied droit et précision de passes.
N’oublions pas la ligne médiane des Black Stars, qui est orchestrée par le milieu défensif de l’Atletico de Madrid, Thomas Partey, et Kwadwo Asamoah, titulaire indiscutable avec l’Inter en Série A. Deux joueurs dont l’apport est incontestable. Volet absences, le coach ghanéen sera privé des services du milieu de terrain de Newcastle United, Christian Atsu, en raison d’une grave blessure musculaire. La mission de notre sélection sera difficile, mais à cœur vaillant, tout est possible.